Ces rencontres pas si anodines
C’est ça qui est bien avec la vie. Vous pouvez passer un an à rencontrer des dizaines de personnes sans qu’il ne se passe rien, et de temps en temps vous en rencontrez une qui était au bon endroit au bon moment.
C’était entre le Doubs et le Jura, un hollandais qui s’était pété les genoux à courir et qui s’était mis au vélo. Il allait de la Belgique au sommet du Ventoux avec son mono plateau et ses petites sacoches.
La rencontre a duré quelques heures (le temps qu’il me mette une branlée sur nos 50km communs), mais j’y pense encore. Je me rappelle nos échanges sur le fait que ce qu’on faisait (du vélo quoi) ne servait à rien, mais que c’était essentiel.
Courtes ou longues, profondes ou futiles, suivies ou éphémères, ces rencontres sont capitales. Sinon je retourne vivre avec les loups.