Anéantir

Anéantir

Beau livre, je pourrais commenter façon American Psycho, mais je ne ne suis pas là pour ça (*)

Faudrait que je relise quelques Houellebecq, je me mélange les pinceaux entre les particules, la carte, plateforme, soumission et sérotonine. Voilà donc le dernier entre mes mains, c’est parti.

D’entrée, je suis dedans, un peu geek, un peu de mystère, un bref portrait de la France du 21ème siècle, on est bien calés. Tout y passe. L’Etat et l’administration, la famille, le travail, les relations humaines, sociales, sexuelles, le racisme, le terrorisme, la maladie,…

Le regard porté sur notre société et notre condition d’humain au travers de Paul est sans appel.

C’est décrit avec froideur, mais avec amour et empathie, une empathie froide et sans fioritures, et sans violence. C’est posé de manière irréfutable. On ne peut que constater les dégâts, et la chute vers les abymes s’accélère de plus en plus.

En plus il y’a une petite intrigue, avec des trucs de geek et des Internets, et ça c’est pas rien. J’aurais aimé que le dénouement de l’intrigue soit plus vers la fin, et un peu plus grandiose, mais c’est mon côté Tom Cruise qui dit ça, et finalement c’est peut-être mieux que mon côté Houellebecq l’emporte.

Et comme toujours avec Houellebecq, je le comprends, et j’ai l’impression de vivre le livre dans la vraie vie. Reste l’éternelle question à la fin ? A quoi bon continuer de vivre ?


Voilà, fini. J’aime la fin du bouquin. Sur le fil à chaque instant, mais je me suis senti en sécurité, rempli d’espoir, apaisé.

Franchement bien ce bouquin (ouaips, je suis un grand critique littéraire).

(*) je ne sais pas pourquoi je suis là, mais là référence était pour la qualité du papier, la police, et l’impression sur la couverture. La fameuse scène des cartes de visite.

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