Des fruits et des légumes. J’aime, j’en ai mangé tout au long de ma vie. Je dirais que j’en ai vu des vertes et des pas mûres. Ce bleu-violet, c’est mon truc je crois.

Ma très chère myrtille, je suis convaincu qu’on s’est croisés dans une autre vie, et qu’il était écrit qu’on devait se retrouver dans celle-là.

Je pensais t’avoir trouvée il y’a bien longtemps, mais non, myrtille tu n’étais point, peut-être un vague grain de cassis, qui laisse un goût acide dans la bouche, et encore.

Il a fallu que je me casse les dents dans certains cols des Vosges, dans certains sentiers alpestres, avant de te trouver, avant de découvrir vraiment ce qui se cache sous cette fine et douce peau. J’ai même tenté le rayon surgelé des supermarchés. Non merci, sans façon.

Et tu m’est apparue vraiment sur le tard, tes saveurs ont commencé à me parler au détour d’un yaourt dont j’aime me délecter. J’ai approfondi ma découverte à travers divers cocktails. Je m’enivre à te siroter délicatement, ou goulument.

Et puis tout a fait sens le jour où je t’es découverte sauvage, nature, sans fard. Je me suis rendu compte à quelle point ce petit bout de fruit sensible pouvait me mettre dans tous mes états.

Depuis, je rajeunis, et j’y vois plus clair.

Myrtille, je t’aime de plus en plus !