La France des arrières-cours depuis ma piste cyclable
Je m’étais déjà fait la réflexion lors d’une précédente virée (en revenant de Nancy je crois), les pistes cyclables en milieu rural sont un point de vue unique sur l’état de la France.
Oublions les pistes cyclables des métropoles, aucun intérêt. Si ce ne sont les traversées aléatoires des zones industrielles.
Les campagnes ont été prises par la folie du développement des infrastructures cyclables, on y trouve maintenant de véritables autoroutes à vélo destinées à satisfaire l’insatiable appétit des bobos voyageurs européens.
A part papie et mamie le dimanche, les locaux n’ont sûrement que faire de ces bandes goudronnées. C’est un autre débat.
Mais ces rubans n’en sont pas moins un témoignage singulier de la France des campagnes. Il suffit de regarder l’arrière des maisons, des petits immeubles, les déchargent sauvages, les champs jonchés de plastiques et papiers, les épaves, les baraques à l’abandon, les villages entiers qui se vident, les panneaux “à vendre” qui s’enchaînent,…
On devrait la montrer plus souvent cette France, c’est d’elle dont on devrait se soucier, au lieu de lui cracher à la gueule.