A million miles away
Je ne suis pas fan de culture irlandaise, jamais trop accroché. Mais contemporaine. Certes, j’apprécie la Guinness, et je me regale devant leur équipe de rugby, mais les U2 et autres joueurs de biniou, non merci.
Et puis un jour je suis tombé sur un CD à la bibliothèque d’Amberieu : Rory Gallagher – Live 74. Boom!
Je me rappelle de ma déception initiale : le live n’est pas continu. C’est à dire que les morveux ne sont pas enregistrés au même concert, et sont présentés dans un ordre aléatoire, sans enchaînement.
Passée cette déception que d’aucuns pourraient qualifier de tirée par les cheveux, je m’enfonce dans le bourbier de la guitare et de la voix rauque du gazier.
Bordel, c’est du blues mais avec du rock dedans. Et ça fout des frissons partout. Ça va vite, on sent que le mec n’est pas atteint de polyarthrite.
Malgré son accent irlandais qui donnerait presque envie d’aller au pub, je me laisse embarquer par les histoires de chaque morceau. C’est simple, ça colle dans le cerveau, et ça permet de partir en voyage sans décoller son casque des oreilles.
Et puis voilà A million miles away qui arrive. C’est pas de la bière que je vais boire au pub, c’est du whisky, à la bouteille.
On sent que le mec n’est pas bien dans sa tête, qu’il ne sait pas ce qu’il fout là, que tout est là pour qu’il soit bien, mais ça coince. En gros : il a le blues.
A chaque écoute, c’est le même constat : frissons, envie de gueuler, envie de picoler. La rage.
Ça se passe ici :
Je vous invite à découvrir le live Irish Tour 74 ça vaut le détour.